Malgré les assurances du gouvernement et les dispositions sécuritaires prises pour faire tenir pacifiquement le scrutin présidentiel, des citoyens ont entamé dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 avril 2021, des manifestations dont la teneur se justifierait par la fin du mandat constitutionnel du président sortant Patrice Talon au 6 avril. Si le pacifisme a caractérisé ces protestations dans huit (8) communes, elles ont été par contre marquées par la violence dans six (6) villes.
« La paix n’est pas un vain mot. C’est un comportement », a dit Félix Houphouët-Boigny. Pourtant, des citoyens s’autoproclamant « défenseurs de la démocratie béninoise » se sont lancés dans la dynamique de fouler aux pieds les valeurs démocratiques et patriotiques chèrement acquises au profit de l’intérêt général. C’est ce qui justifie les manifestations se limitant à des actes de vandalisme enregistrés dans six communes.
À Savè, des routes ont été bloquées sous le regard impuissant des passagers. Aussi, le pont péage de cette localité a-t-il été saccagé. Le comble, la maison du député André Ogounlola a été pillée et ensuite incendiée. Pendant ce temps, d’autres manifestants ont intimidé à Tchaourou, les forces de l’ordre en confisquant un de leurs véhicules pick-up. Comme à Bantè, des infrastructures routières ont été également bloquées dans la ville natale de l’ancien chef d’État Boni Yayi, perturbant ainsi la circulation des personnes et des biens.
Le pire a été observé à Parakou où la station de radiodiffusion sonore privée Urban fm de l’ancien maire Charles Toko a été dévastée. Un bar-restaurant de la même autorité a également été détruit par les manifestants. Toujours dans la cité des Kobourou, le siège de campagne du parti de la mouvance Bloc Républicain a été ravagé.
Par ailleurs, le grand carrefour de Dassa-Zoumè a été bloqué à la hauteur de la station Sonacop, parallèlement à Kandi où la circulation a été longtemps empêchée par le blocage des voies.
